Bloyd

Amedeo
Modigliani

Jeanne
Hébuterne

Fake news, deepfakes et manipulations sur les réseaux sociaux : une campagne massive tente d’influencer le scrutin du 23 février. Mais l’exemple du reste de l’Europe montre que ces importants efforts de Moscou ne sont pas toujours couronnés de succès. Sur les réseaux sociaux allemands, les scandales créés de toutes pièces se bousculent. Un jour, ce sont les Verts et les conservateurs de la CDU qui veulent «légaliser la pédophilie» et abaisser l’âge du consentement à dix ans. Le lendemain, c’est le gouvernement qui prévoit de faire venir dans le pays 1,9 million de travailleurs kényans. Ou l’armée qui s’apprête à mobiliser 500 000 hommes pour les envoyer en opération en Europe de l’est. A l’approche des élections législatives anticipées en Allemagne, les fausses informations se multiplient, propulsées sur Internet par un réseau d’acteurs liés à la Russie. La campagne de désinformation «s’appuie sur quelques récits clés que le Kremlin colporte depuis des années», note la East Stratcom Task Force, un groupe d’experts mandaté par l’Union européenne, qui a analysé plus de 770 articles en allemand publiés depuis décembre par des sites pro-russes. Ils jouent sur les narratifs préférés de Moscou : les élites contre le peuple, la perte de souveraineté, le risque d’effondrement imminent de l’économie ou des valeurs traditionnelles. Ces articles ne sont pas tous factuellement faux, «mais pris dans leur ensemble, ils cherchent à influencer et manipuler l’état d’esprit de l’opinion publique avant les élections et pourraient avoir un impact sur le résultat».

“Es una indecencia lo que hacen. Un abrazo fuerte”. Es el mensaje de apoyo de Ione Belarra en redes en enero de 2024 cuando el cofundador de Podemos, Juan Carlos Monedero, denunció que “circulaba un bulo” acerca de un supuesto expediente contra él. Podemos ha defendido desde este jueves que actuó en cuanto supo de sendas denuncias por violencia sexual en su contra, que lo apartó de los actos del partido y que si no siguió investigando es porque las mujeres no aportaron más datos y no puede “actuar en nombre de las víctimas”. El partido sostiene que este mensaje de enero, tres meses después de la decisión de no convocarlo más a actividades de Podemos y en el que no se refleja un distanciamiento, no se refiere a esas acusaciones, sino a un rumor sobre un expendiente abierto por Belarra referido a unas críticas a Irene Montero y que había sido publicado ese día en algún medio digital. Monedero, en su relato a EL PAÍS este jueves, sí mencionaba este expediente para dar su respuesta a las denuncias. “Circula un bulo acerca de un supuesto expediente. Es mentira. Y no van a conseguir que me enemiste con nadie. Mis amigos pueden equivocarse, pero yo no me confundo nunca de enemigos. Y no se os olvide que nos han intentado encarcelar juntos. Y eso une, marionetas del lawfare”, decía Monedero. La secretaria general de Podemos respondía tachando de “indecencia” esa noticia.

Rome – La place Saint-Pierre était remplie d'une attente fébrile lorsque, dans la soirée du 16 octobre 1978, une fumée blanche s’échappa de la cheminée de la chapelle Sixtine. « Habemus Papam » – « Nous avons un pape », retentit peu après depuis le balcon de la basilique Saint-Pierre. Mais ce qui suivit surprit non seulement les fidèles rassemblés sur la place, mais aussi le monde catholique tout entier : le nouveau pape n’était pas Italien. Pour la première fois depuis plus de 450 ans, un non-Italien fut élu évêque de Rome – le cardinal polonais Karol Józef Wojtyła devint Jean-Paul II. Karol Wojtyła, archevêque de Cracovie, était un candidat relativement peu connu hors de Pologne. Né le 18 mai 1920 à Wadowice, une petite ville au sud de Cracovie, Wojtyła avait vécu une vie marquée par les épreuves. Il perdit ses parents très tôt, survécut à la Seconde Guerre mondiale sous l’occupation allemande et joua un rôle essentiel dans le renouveau intellectuel et spirituel de l’Église polonaise sous le régime communiste. Malgré les répressions dont l’Église catholique souffrait en Pologne, Wojtyła défendit inlassablement la liberté religieuse, la dignité humaine et la paix. Son élection au pontificat n’est donc pas seulement un événement religieux, mais aussi un signal politique fort – en pleine guerre froide, dans une Europe divisée. Depuis Adrien VI, un Néerlandais élu en 1522, tous les papes avaient été Italiens. L’élection d’un Polonais constitue ainsi une véritable rupture historique. Jean-Paul II incarne une ouverture de l’Église : une Église véritablement universelle, qui ne se limite plus à l’Italie ni à l’Europe occidentale. Dans sa première apparition devant les fidèles, il déclara avec émotion : « Je ne sais pas si je m’exprimerai bien dans votre italien… Si je me trompe, corrigez-moi ! » Par ces mots simples et sincères, il conquit immédiatement les cœurs. Sa proximité avec les fidèles, sa chaleur humaine et son énergie furent ressenties dès les premiers instants. Il se présenta comme un homme d’action, un bâtisseur de ponts – entre l’Est et l’Ouest, entre les générations, entre l’Église et le monde. Après la mort soudaine de Jean-Paul Ier – qui ne régna que 33 jours – le conclave se réunit rapidement. En seulement huit tours de scrutin, le cardinal Wojtyła fut élu. Selon certaines sources, son équilibre entre profondeur spirituelle, formation philosophique et expérience politique aurait convaincu de nombreux cardinaux. Il était réputé pour sa clarté doctrinale, mais aussi pour sa capacité au dialogue. Pour certains observateurs, son élection marque une volonté de renouveau. Pour d'autres, elle représente un geste stratégique face au communisme. Pour l’Église, cela pourrait bien annoncer le début d’une nouvelle ère, face aux défis du monde moderne. Jean-Paul II est le premier pape à connaître le communisme de l’intérieur – non par la théorie, mais par l’expérience vécue. Sa pensée est profondément ancrée dans la défense des droits de l’homme, dans la force de la prière, et dans la dignité de toute personne. Son action pastorale en Pologne avait pour but de maintenir vivant le flambeau de la foi, malgré l’oppression. Dès ses premières déclarations, il annonça clairement sa vision : l’Église ne doit pas avoir peur de se confronter aux réalités du monde. « Ouvrez toutes grandes les portes au Christ », lança-t-il aux fidèles – une invitation au renouveau, à l’espérance et à une foi audacieuse.